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Nouvelles règles de visa Schengen : l’UE adopte des mesures novatrices

Le 13 novembre 2023, l’Union européenne a annoncé l’adoption de règles révolutionnaires permettant aux individus de demander un visa Schengen en ligne pour se rendre dans l’un ou plusieurs des 27 pays de la zone Schengen. Cette initiative, saluée par Maria Malmer Stenergard, ministre suédoise des questions de migration, vise à simplifier les démarches administratives, renforcer la sécurité et réduire les risques de falsification. Pour Fernando Grande-Marlaska Gómez, ministre espagnol de l’Intérieur par intérim, la possibilité de demander un visa en ligne représente une amélioration majeure pour les citoyens et le traitement des demandes, simplifiant les procédures pour les voyageurs et allégeant la charge administrative des gouvernements nationaux. Actuellement, l’attente se concentre sur la configuration de la plateforme de demande de visa Schengen en ligne, dont la finalisation déterminera la date, le mode d’application, et les bénéficiaires de cette facilité. Pour ceux dont les données biométriques ne sont pas enregistrées, la procédure habituelle auprès des consulats et ambassades reste nécessaire. Cette avancée s’inscrit dans un contexte où de nombreux pays africains adoptent le e-visa, simplifiant les démarches pour les demandeurs, comme le montre l’exemple du Bénin, de l’Ethiopie, de la Tanzanie, du Kenya, du Togo, et de la Côte d’Ivoire. À noter que les règlements adoptés prévoient la création d’une plateforme de l’UE pour les demandes de visa, réduisant la nécessité d’une présentation en personne au consulat. Les demandeurs pourront télécharger des documents électroniques, introduire toutes les données nécessaires et payer leurs droits de visa via cette plateforme. Ces règlements remplaceront également la vignette-visa actuelle par un code-barres signé cryptographiquement, renforçant ainsi la sécurité du processus. Une fois signés, ils seront publiés au Journal officiel de l’Union européenne, entrant en vigueur le vingtième jour suivant leur publication. La date d’application sera fixée après la finalisation des travaux techniques sur la plateforme de demande de visa et le visa numérique.

Tensions économiques : les start-up africaines réduisent leurs effectifs pour s’adapter

Face au ralentissement du marché mondial du capital-risque, à la baisse des évaluations, à la persistance de l’inflation et à l’augmentation des coûts d’exploitation, les jeunes entreprises africaines ont pris des mesures drastiques pour assurer leur survie en effectuant des licenciements massifs. Au cours du troisième trimestre 2023, les start-up africaines ont licencié 738 employés dans un contexte marqué par le tarissement des financements et la hausse des coûts opérationnels, selon un rapport de TechCabal Insights. Intitulé «The State of Tech in Africa Q3 2023», le rapport indique une augmentation de 210% par rapport au deuxième trimestre 2023. Twiga Foods, une entreprise kényane spécialisée dans l’agritech, a effectué la plus grande réduction d’effectifs en se séparant de 283 employés en août 2023, ajoutant à une tendance qui a pris de l’ampleur depuis 2022. En parallèle, les levées de fonds ont connu une baisse significative, totalisant 499 millions de dollars au troisième trimestre 2023, en baisse de 26% par rapport à la même période de 2022. L’énergie, pour le deuxième trimestre consécutif, a surpassé la fintech en termes de levées de fonds, récoltant 194,7 millions de dollars sur neuf transactions, représentant 39% du total des levées de fonds au cours de la période. Les fintechs occupent la deuxième place avec 112,7 millions de dollars mobilisés. Le Kenya se positionne en tête des levées de fonds par pays, suivi du Nigeria, de l’Afrique du Sud et de l’Egypte, représentant ensemble près de 67% du total des levées de fonds du continent au troisième trimestre 2023. Parallèlement, le rapport de TechCabal Insights a enregistré 7 acquisitions et 4 expansions géographiques sur la scène tech africaine au cours du troisième trimestre 2023.

Innovation financière en Afrique : les SPI dynamisent les transactions

Les systèmes de paiement instantané (SPI) émergent comme une force motrice de l’évolution financière en Afrique, offrant des transferts de fonds et des confirmations de paiement en quelques secondes, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Intégrés dans des plateformes numériques diverses telles que les applications bancaires mobiles, les services en ligne, et les terminaux de points de vente, ces systèmes sont au cœur d’une transformation numérique en cours sur le continent. Selon le rapport intitulé «The State of the Inclusive Instant Payment Systems in Africa-SIIPS 2023,» publié par AfricaNenda en collaboration avec la Banque mondiale et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, les SPI actifs en Afrique ont enregistré une croissance phénoménale.

En 2022, ils ont traité 32 milliards de transactions d’une valeur de 1180 milliards de dollars, avec un taux de croissance annuel moyen de 47% pour le volume des transactions au cours des cinq dernières années. Le rapport souligne l’impact de l’adoption rapide des services financiers numériques, accélérée par la pandémie de coronavirus, sur la croissance de la valeur des transactions, enregistrant une croissance moyenne de 39% par an au cours de la même période. En 2023, l’Afrique compte désormais 32 SPI actifs, comprenant 29 systèmes nationaux et 3 systèmes régionaux, dont le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS). Trois nouveaux SPI ont été lancés au cours de la dernière année, démontrant une dynamique d’innovation continue avec l’entrée en service d’EthSwitch (Ethiopie), Virement Instantané (Maroc), et PayShap (Afrique du Sud). Cependant, malgré ces avancées, 27 pays africains ne disposent toujours pas de fonctionnalités de paiement instantané, mais le rapport suggère que cela devrait changer dans les années à venir avec 17 nouveaux SPI nationaux et trois SPI régionaux déjà en cours de développement. Les protocoles USSD (Unstructured Supplementary Service Data) demeurent le canal prédominant, utilisé par 75% des SPI, offrant une accessibilité même sur les téléphones mobiles de base.

Les applications occupent la deuxième place (72%), tandis que les solutions à code QR gagnent en popularité. Bien que le rapport souligne le potentiel élevé des SPI, il met également en lumière les défis persistants, notamment les obstacles réglementaires, le manque de transparence des données, et les coûts élevés. Actuellement, aucun SPI en Afrique n’a atteint un niveau d’inclusivité mature, bien que cinq systèmes progressent vers cet objectif en améliorant l’intégration des cas d’utilisation, en réduisant les coûts de transaction, et en établissant des mécanismes de recours transparents.

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